dans la roche exposée nue
Les dents de neige,
aux mâchoires du ciel, découpent,
déchirent,
salivent
dans les voies ravinées
Un jour a muré ses messages
Demain trouvera une faille
dans le balancement
des chairs suspendus,
Les écrira
en caractères mouvants.»
vers ces zones d’éblouissement
où le soleil fractionne ses rayons,
les recompose en rigueurs géométriques
Des ellipses en réponse
tracées aux sinuosités des revers:
clairs-obscurs patients
en attente d’illumination.»
coule en fusion
dans son moule de sable humide
La terre couleur fauve
bondit de la neige
quand les fontes ceignent
en «Anneaux de Newton»
Reliefs en mouvance
au temps des scories»
toutes les lumières tendues
Vers le fruit mûr
qui tombera de sa branche
sur le flanc exposé.
La peau de velours sera brève
à la pente froidie
L’abricot a pris cette toile rêche
comme trame de sa chair
L’ombre portée s’étale
en scintillements.»
quand l’eau du thé ruisselle
sur les carreaux de la vitre.
Mais celui-là, unique,
s’échappe des ravinements,
précipite l’infusion
diffuse ses parfums
en volutes s’élevant
des parois d’un bol
incrusté de nuages.
Signes précoces.»
pour franger la crête,
façonner les corniches
Poussières projetées
sur fond de ciel sombre
Au sud réplique du souffle brûlant:
un tourbillon de sable ocre
aspiré des dunes
La rencontre a lieu
dans un creuset de roche
d’où surgit l’or
d’un soleil se levant»
mais aussi jour de lune
Du plein au délié
les lignes en brisures
Faute d’ailes, il faut marcher
jusqu’au passage à l’équinoxe
Dans le halo,
des têtes pures existent,
d’où jaillirait un cantique
Ses paroles écrites
dans la page émargée.»
ôté de ses grottes
par le pic du burin,
aveugle sous les rayons
Le prisme entre les mains,
sa dureté
lumières concentrées
au point de réfraction
où l’oeil taille en arrêtes vives
les faces du jour.»